
Une ville dans la ville.
J'ai en effet eu cette sensation dès ma première visite au Centre Hospitalier Universitaire de Rouen.
Habituée durant 18 ans à l'hôpital de Paros (Grèce) qui, en comparaison, ne faisait même pas la taille d'une rue d'un village de campagne, je me retrouvais impréssionée, un peu perdue aussi, par les dimensions gigantesques de celui de Rouen.
Convaincue de n'être qu'un numéro de plus dans cette entreprise, je fus agréablement surprise par l'accueil de son personnel, qui n'a pas hésité à me guider. Je me suis vite rendue compte qu'il était très facile de se diriger dans les services grâce aux panneaux indicatifs, aux flèches de couleurs collées au sol.
Impossible de se perdre...enfin presque!
Pas de soucis, on finit toujours par croiser un personnel soignant ,qui même préssé, prend le temps de nous donner les bonnes indications.
"Ruche", "fourmilière", "usine"...j'ai entendu tant de désignations différentes qu'on pourrait finir par oublier que c'est un endroit qui reste humain grâce aux personnes qui y travaillent & tentent de soigner au mieux les pathologies de chacun d'entre nous, d'humaniser soins, examens.
J'aime l'idée de la transmission de l'hôpital universitaire;voir les étudiants en médecine sembler déjà en savoir énormément tout en sachant que tout reste à apprendre.Les croiser à la caféteria et me dire qu'ils sont tout compte fait"normaux" et parlent comme le commun des mortels ( à savoir moi ) de banalités, papotent & cancanent, oubliant ainsi pour quelques instants leur journée de travail.Et certainement, oublier aussi la maladie.
J'admire les médecins, chirurgiens-enseignants qui, face aux patients, savent trouver les mots simples, accessibles à tous.
Certains paraissent tout juste sortis du lycée. J'aurais presque envie de leur demander s'ils ont obtenu une mention au baccalauréat !....ça doit être une question d'âge(le mien): plus jeune, les chirurgiens me semblaient si âgées, aujourd'hui ils me semblent tout juste sortis des jupons de leur mère...
Qu'ils(femmes & hommes bien-sûr) soient chirurgiens, infirmiers, aide-soignants, ils sont une formidable chaîne humaine qui fait un travail prenant, passionnant certes mais sûrement parfois démoralisant face à la détresse humaine.
Je n'envie pas leur position à certains égards, par contre ils ont toute mon admiration & mon respect. Trop oublient qu'ils ne sont pas des machines.
Merci à eux.
Alexandrine alias Gallida-Hellas

L'hôpital Charles-Nicolle, incorrectement appelé CHU Charles-Nicolle (car il regroupe en réalité cinq établissements ) se trouve dans la rue de Germont, dans le quartier Saint-Hilaire, c'est l'établissement principal parmi les quatre autres.
Le CHU portait le nom d'Hôpitaux Généraux avant d'être renommé pour porter maintenant ce nom en référence à Charles Nicolle, médecin et microbiologiste né à Rouen.
Charles Nicolle (1866-1936)
"Prix Nobel de médecine et Professeur au collège de France"
Charles Nicolle revient à Rouen, sa ville natale, rêvant d'y créer un centre moderne d'études médicales et de recherches de laboratoire. Il se promettait de "travailler toute son existence" avec ses plus fervents amis : Albert Martin, André Halipré, Pierre Derocque, Albert Gascard, Paul Petit, René Helot.

L'entrée principale,rue de Germont, où trône la statue de Gustave Flaubert
- 1821/1880-

Capitaine Docteur André Derocque Chirurgien des Hôpitaux de Rouen Mort au champ d'honneur -1898/1940-

Mais qu'est-ce donc? Curiosité qui doit avoir eu son utilité dans le passé. -en allant vers les pavillons Derocque et Lecat-

Impressionnante machine...que j'imagine révolutionnaire en son temps.

Statue de Gustave Flaubert 1 rue Germont

MUSÉE FLAUBERT D'HISTOIRE DE LA MÉDECINE 51 rue Lecat

Immuable
"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu'au jour où être fort reste la seule option"
- Bob Marley ( 1945-1981)-
