Au Tréport en Août
" Il y a les amis,
il y a la famille ,
et puis il y a les amis qui deviennent la famille "
"Mes Amis, mes Amours et certainement pas mes emmerdes "...
Cette année , la surprise de ma famille de coeur nous a emmenés au Tréport. Je vous les présente de dos , je les trouvais très beaux ainsi face à la mer, unis et en ne vous les présentant pas de face, je préserve un peu de mystère ...Nous ne sommes pas non plus de la génération "selfie" où il faut se montrer à tout prix...à n'importe quel prix . Notre bonheur est simple : être ensemble et tant pis si ça ne fait pas le buzz !
Nos excursions d'un week-end sont toujours une joie . Ils me font découvrir ma Normandie, que j'adore et méconnais pourtant . Grâce à eux, je vis le bonheur d'être ensemble et aussi le bonheur de la découverte d'une région dont je ne me lasse pas.
Une vraie richesse.
Une vraie chance.
Après s'être promenés sur les planches , telles les stars que nous ne sommes pas et avoir profité de l'air pur, inutile de vous dire que nous retouver au coeur du Tréport au milieu de la foule dense de la mi-Août n'était vraiment pas notre "truc". Nous avons alors pris des chemins détournés, pas trop touristiques, les estivants préférant rester en front de mer.
Nous avions faim mais pas l'envie d'être entassés . Et, tout ce que nous voyiions en front de mer était la circulation. Non, nous n'étions pas venus au Tréport pour admirer les voitures mais pour admirer le paysage entre port , mer et falaises. En nous balladant et sans s'y attendre, nous avons découvert un petit restaurant , le Grand Large ,avec en terrasse, une vue splendide sur le port , la mer et les falaises sans vis à vis. C'était là et pas ailleurs que nous voulions être. Avec une chance énorme, nous avons eu de la place et avons dégusté des moules frites très goûteuses .
Un moment de choix !
Un peu d'Histoire...
La vocation de la station balnéaire du Tréport a débuté sous le règne de Louis-Philippe, quand la famille du souverain, résidant régulièrement à Eu, inaugura la mode des bains de mer. La grande bourgeoisie parisienne ne tarda pas à faire construire des villas sur le front de mer et à y mener une vie mondaine jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le tramway a été installé à cette époque.
La gare du Tréport - Mers, ouverte en mai 1872, permit l'accès des Parisiens à la station balnéaire et favorisa son développement.
La plupart des villas ont été détruites lors des opérations militaires de 1944, ce qui explique la présence d'une architecture typique de la reconstruction d'après-guerre, particulièrement en bord de mer.
Un collège du Tréport porte le nom de Rachel Salmona, en mémoire d'une fillette de 10 ans déportée en février 1943, subissant le sort de son père Vitali quelques mois après lui, au camp d'Auschwitz avec sa sœur, sa mère et sa grand-mère, après avoir été internée à Dieppe et au camp de Drancy.
L'armée allemande craignant pendant l'ensemble de la Seconde Guerre mondiale un débarquement en Normandie, a fait percer la falaise de plusieurs galeries pour y bâtir des défenses dirigées vers la mer. Ces galeries, dont l'ensemble porte le nom de Kahl-Burg, sont accessibles et peuvent être visitées encore aujourd'hui.
La paix et la reconstruction ont ramené un retour du tourisme populaire et de la vie balnéaire.
Une huîtrière, où l'on dégustait les produits de la mer à la sortie même des bassins, se situait tout au bout de la jetée, juste au-dessous des falaises, après le funiculaire. Lieu pittoresque et populaire, l'huîtrière ferma ses portes dans les années soixante-dix.
Le funiculaire du Tréport, aussi appelé "funiculaire des Terrasses" est aujourd'hui une ligne de quatre ascenseurs inclinés. Mise en service en 2006, l'installation actuelle permet de relier les quartiers haut et bas de la ville en reprenant une partie des infrastructures de l'ancien funiculaire exploité entre 1908 et 1941 dont le tracé traverse la falaise sur une longueur de 55 mètres.
Le funiculaire permet de relier le bas et le haut du Tréport. Il a été suggéré vers 1880. À cette époque, le tourisme balnéaire est en plein essor, auquel a d'ailleurs fortement contribué le développement du chemin de fer. Le Tréport - comme sa voisine Mers-les-Bains - est alors une des dernières ville de la Côte d'Albâtre à ne pas avoir encore pleinement développé son potentiel touristique malgré l'ouverture en 1872 de la ligne ferroviaire qui la relie à Paris,
Avec les hautes falaises au Sud et le port au Nord, les 400 mètres du front de mer du Tréport offre un espace trop restreint pour satisfaire toute la demande d'une nouvelle population en quête d'embruns marins. Les hauteurs de la ville, en plus d'être un lieu prisé de promenade, de randonnées, ont aussi un potentiel de développement immobilier mais pour y accéder, l'ascension des 365 marches, longue et assez physique pour une population plutôt citadine, refrène l'installation de nouveaux arrivants cherchant à être au plus près de l'animation du front de mer.
Les falaises Normandes ...
...reculent d 'environ 60 centimètres par an
Et il n'y a pas que la Haute-Normandie qui est concernée par ce problème.
Le Sud, l' Aquitaine, mais aussi les côtes de la Manche, en tout près d'un quart du littoral français, 1 700 kilomètres de côtes, qui sont rongées par la mer. Partout en France, les falaises réputées fragiles sont placées sous surveillance. Chaque mois des géologues mesurent l'évolution des parois, car l'érosion s'accélère. Elle devient trois fois plus rapide qu 'il y a 30 ans. Les côtes reculent en moyenne de 60 centimètres par an, un phénomène naturel, aggravé par le réchauffement climatique et la montée des eaux.
* Cliquer sur la photo pour lire l'article intéressant mais aussi inquiétant sur l' érosion des falaises sur nos côtes